Un sourire lumineux et des yeux rieurs. À peine croisé, ce jeune homme lumineux donne déjà envie d’entamer la conversation. Ce qui tombe bien, puisqu’il a le contact simple et facile. Et le rire toujours prêt à jaillir. Dès que vous aurez fait sa connaissance, vous désirerez vous en faire un ami – ou travailler avec lui – ou les deux ! Parce que Nam est rayonnant de joie de vivre et de bonheur communicatif. Et que ses photos le sont aussi. Portrait d’un photographe aussi sympa que talentueux.

Portrait d’un photographe haut en couleurs

De nos jours, rien de plus simple. La technologie est si aboutie que chacun de nous peut se prendre pour un photographe. Portraits, selfies, paysages ou photos artistiques, l’image est à la mode et fleurit sur les réseaux : c’est à qui aura la plus belle ! Il suffit d’un smartphone, d’une appli de retouche, et vous aurez l’impression de vous être glissé dans la peau de Cartier-Bresson, Doisneau, Capa, Helmut Newton ou encore Yann Arthus-Bertrand. Mais soyons réalistes et un peu humbles, nous savons bien que nos petites photos perso ne valent pas celles des grands. Et que la photo, c’est un art, tout un tas de techniques, et beaucoup de travail.

Un trait que l’on retrouve chez Nam, qui est très perfectionniste. Pour chaque photo, il cherche à aller plus loin et à trouver ce qui peut encore améliorer le cliché, mettre en valeur la personne, le produit ou le lieu, ce qui lui procure « un plaisir fou ».

Nam, c’est un combo parfaitement réussi de sympathie et d’humour, mixés avec un vrai professionnalisme et une super fiabilité. C’est aussi une manière bien à lui d’appréhender la photographie.

J’aime être inspiré par les gens. Pour les portraits, je suis attiré par le cœur de la personne, leur “lumière” comme j’aime dire.

J’aime échanger, m’imprégner et instinctivement, je prends ensuite les photos. J’aime aussi faire parfois un focus sur un détail, sur les mains ou prendre une vue plus large d’une personne avec un outil ou un objet en lien avec son savoir-faire.

Faire des photos, pour Nam, c’est un peu un devoir de mémoire. C’est aussi le sens profond de son métier.

Mon truc c’est l’émotion. Ce qui se passe au moment de la photo. J’ai une mémoire des émotions : je sais raconter dans quel contexte une photo datant d’il y a 10 ans a été prise, ce qui s’est passé avant, pendant et après la photo.

Pourquoi devenir photographe ?

Parce que Nam aime bien la photo. Et parce qu’il aime rencontrer les gens.

Au début, Nam pensait que ce qui l’intéresserait le plus serait la rencontre de nouveaux univers. Mais au fil du temps, il a réalisé que c’est surtout l’intérêt à l’autre et le fait de le mettre en avant qui le nourrit.

Nam n’a pas toujours été photographe. Scientifique à la base, il a exercé pendant plusieurs années en tant que technicien en agro-alimentaire, entre autres, chez un des géants du métier dans la région : Roquette. Son job ? Mettre en avant les ingrédients alimentaires. Comme il le dit en riant, c’était sa « phase conceptuelle. Je faisais de la cuisine scientifique ! »

Un passage qui n’est pas anodin, puisqu’il cumule tout de même 12 ans de carrière dans cet univers, dont 3 ans passés en Grande-Bretagne.

Mais la photo dans tout ça ?

On y vient ! À cette époque, il a participé pendant un an ½ à un blog culinaire avec un ami passionné de pâtisserie. Le copain aux fourneaux et Nam aux photos : un partage des tâches qui est vite devenu une véritable passion. Au départ, Nam shootait les desserts, puis il s’est amusé à prendre des clichés de son ami en train de cuisiner et a adoré.

Mais cette expérience lui a vite laissé un léger goût de trop peu. Il a eu envie de développer sa créativité. Et puis de se faire connaître aussi en tant que photographe. Ce qu’il adorait ? Travailler en “séries de photos”, raconter des histoires.

Le créneau des photos de sportifs nus étant déjà largement emprunté, Nam a choisi de le détourner en créant un calendrier de photos de baskets. Ses partenaires et lui ont pris de nombreuses photos du quotidien des basketteuses, des photos au ton décalé et fun pour associer la féminité à l’image de ces jeunes sportives.

Je me suis motivé sur ce projet et d’autres du même type et j’ai développé mon côté entrepreneurial : répondre à un besoin client, chercher des partenaires était en lien avec mon parcours précédent de technicien agro, puisque mon activité de « cuisine scientifique » n’était pas liée au service recherche et développement, mais au service commercial et marketing.

Je me suis nourri : répondre à un besoin client, être au courant des tendances du marché pour être pro-actif, c’est offrir un service, créer l’envie.

C’est ainsi que le côté commercial de Nam s’est lié à son côté créatif et que la rigueur du scientifique s’est associée à son caractère très social et ouvert.

Un nouveau challenge

Il faut être un peu fou pour lâcher un boulot confortable et bien payé après 12 ans, dont 8 ans dans une grosse boîte ?

C’est pourtant ce que Nam a fait en 2019 ! Bon, il a réduit les risques, car pendant 6 ans, notre photographe professionnel en herbe avait pratiqué la photo en micro-entreprise, en parallèle de son job.

Je me suis vraiment amusé avec cette démarche d’entrepreneur ! J’ai ainsi créé NAM.ART! photography, avec un chouette logo. Tout est venu petit à petit et au bout d’un moment, ça faisait trop de faire les deux en parallèle. D’un côté, j’étais frustré de ne pas aller plus loin en tant qu’entrepreneur, et de l’autre, je n’avais plus trop la tête dans le boulot… Il fallait trancher !

En 2019, Nam a pu accéder à un accompagnement de la BGE avec une Formation en création d’entreprise. Et depuis juillet dernier, il était en couveuse d’entreprise, pour préparer la création de sa société.

Nam Trinh joue désormais dans la cour des grands !

Je vais pouvoir aller plus loin. Mon projet, mon rêve, c’est de pouvoir vivre de ma passion, mais aussi de pouvoir équilibrer ma vie professionnelle et familiale, avec un équilibre financier qui me permette de faire des projets de vie…

Mon ambition n’est pas d’être riche et super connu. Mais de m’épanouir dans ma vie pro et perso.

Je suis carré et rigoureux et j’ai donc ressenti le besoin de définir le cadre pour pouvoir en sortir.

Ça me rassure, et le fait d’être sûr de moi me permet de rassurer mon épouse et d’aller ensemble vers nos projets.

Une année de “test marché” avant la création de ma société m’a permis de me confronter à la réalité de l’activité à plein temps, d’apprendre à jongler avec toutes les casquettes de mon rôle de chef d’entreprise, de photographe, et d’époux. Aujourd’hui, je connais beaucoup mieux ma clientèle, et je pratique une stratégie équilibrée et rentable.

Quels sont tes points forts ?

Ma bonne humeur, mon optimisme, mon sourire.

Le fait de voir le bon côté des choses.

Je suis fiable et à l’écoute, initiateur et enthousiaste. (Je confirme, on a instinctivement envie de développer un projet avec Nam !).

Ma rigueur également : je suis ultra organisé.

J’accorde très facilement ma confiance aux gens, ce qui me permet d’aller loin dans la relation.

J’aime trouver des idées entre les choses, des synergies entre les gens.

Je suis aussi assez connecté, un peu geek, j’ai plein d’outils pratiques. Dans ma cuisine, il y a un outil pour tout : un brosser les champignons et un pour les légumes, une casserole pour chaque type de cuisson…

Pourquoi travailler avec toi ?

Parce qu’on va passer un bon moment ensemble !

Je vais savoir être à ton écoute, savoir mettre en avant le meilleur de toi (ou de ton produit). Savoir te mettre à l’aise que ce soit dans un premier temps dans la discussion, mais aussi face à l’appareil photo.

99 % des gens que je photographie n’ont pas l’habitude d’être pris en photo, et me disent pourtant souvent que je les mets à l’aise.

Mon but : rechercher l’authenticité, il faut que les personnes photographiées soient elles-mêmes, que ça se voie sur la photo, sinon, c’est raté.

Une personne joyeuse doit avoir l’air joyeuse et je ne force pas une personne timide ou réservée à ne pas être elle-même.

De quoi es-tu fier ?

De moi ! Avec toute ma modestie !

Et aussi de toutes les personnes qui m’entourent, des rencontres que j’ai faites.

Je suis fier de mon parcours. Et très fier de mes parents, qui ont fait de moi ce que je suis, comme eux sont fiers de moi.

Je n’ai pas toujours été bon à l’école. Jusqu’au collège, j’étais très à l’aise avec mes acquis initiaux, mais quand il a fallu bosser au lycée ou à l’université, c’est devenu plus difficile.

Mes parents étaient beaucoup dans la crainte : « que va faire notre fils ? » Pour eux, il fallait devenir ingénieur ou médecin pour avoir une situation confortable. Ils ne comprenaient pas trop mes choix, et je n’avais pas non plus de vision d’avenir, jusqu’à ce que je commence à aimer ce que je faisais en agro-alimentaire. Puis quand j’ai commencé à faire des photos et des expos, ça a été un révélateur pour moi.

Je n’aime pas du tout le système d’éducation français qui t’oblige à faire plein de choses sans te dire pourquoi.

La clé : c’est le SENS, le sens des choses.

Ton plus beau succès ?

De vivre avec mon épouse Coline. Elle m’apporte de la sérénité et ce genre de cadre de vie que je ne sais pas forcément mettre pour moi, ces limites qui me manquent.

Pour revenir au sens, mon sens à moi, c’est de découvrir et apprendre au fil des rencontres, de m’entourer de ma “famille” de sang et de cœur qui grandit encore et encore.

Si tu étais un animal…

J’aime bien imaginer les gens comme des animaux 😊

Ma personnalité : un petit singe malicieux, qui saute partout, amical et coquin. Mais attention, un petit singe avec une queue : un 5e membre pour faire des choses en plus !

Et Coline est en lapin, amicale et douce avec de grandes oreilles pour écouter…

(Je vous vois venir, amis lecteurs, n’allez pas imaginer des cochonneries !)

Ce qui te fait vibrer, et ta principale source d’inspiration

Les gens, la passion des gens.

Quelle est ta mauvaise habitude ?

Je me disperse.

Je procrastine ce que je n’aime pas faire…

Je suis un mauvais élève quand on m’oblige. Mais quand je suis motivé, tout va bien !

Est-ce que parfois tu t’énerves ?

C’est ultra rare. Mais n’allez pas croire que c’est dû au flegme asiatique, car mon petit frère s’énerve si on lui fait répéter les choses, il est assez sanguin.

C’est mon optimisme et ma foi en l’humain qui font que je m’énerve peu. Mais bon, quand je m’énerve, ça s’entend !

Ce qui m’énerve, c’est l’injustice, notamment les combats.  Les combats humains et sociaux qui me touchent le plus sont les inégalités raciales et de genre. Et l’écologie.

Je m’énerve aussi si mes besoins primaires vitaux ne sont pas rassasiés !! (un vrai mec, quoi !)

Ton juron, gros mot ou blasphème favori ?

Non, j’ai un filtre naturel. Il m’arrive de lâcher quelques gros mots dans la vie courante, mais je jure peu, ou alors j’utilise les jurons comme un élément de langage et de manière décalée : « c’est quand même un putain d’article ! »

Un mot que tu détestes ou que tu aimes ?

Un mot que j’aime beaucoup : merci.

J’entretiens une petite liste de mots que j’aime bien : libellule, cliquetis, par exemple.

Un mot que je n’aime pas : ta gueule ! Je ne le dis jamais : c’est le contraire de merci, super violent, une fermeture sans possibilité de discussion.

Et si tu devais choisir un autre métier ?

Ça n’est pas en projet, mais je me suis récemment dit qu’il existe un métier dont je pourrais me rapprocher. Ah ah je vais devenir calife à la place du calife : rédacteur !!

J’aime bien faire attention à valoriser, le sujet, la personne, trouver les bons mots…

Il est vrai que nos métiers nous rapprochent. Chacun avec son outil, Nam avec son regard et son appareil, moi avec mon oreille et ma souris, nous mettons les gens en valeur pour en tirer le meilleur portrait possible…

Quelques mots pour conclure

J’aime bien cette interview !

Je ressens le même sentiment que lorsque je me suis marié et que j’ai été de l’autre côté de l’objectif.

Et puis, avant de faire les photos, j’interviewe les gens pour les découvrir, donc c’est intéressant pour moi de voir comment je perçois le fait d’être à mon tour « sur le grill ».

Je ne suis pas du tout le type de photographe qui ne veut pas être pris en photo, moi j’aime bien !

J’ai beaucoup aimé parler et me raconter, je suis bavard !!!

Je confirme ! Nous avons passé un très agréable moment à discuter, rire et faire mieux connaissance, même si cette interview s’est malheureusement déroulée en visio, car au moment du confinement.

Merci Nam pour ta confiance, et à bientôt pour un déj en vrai !

Nam TRINH

NAM.ART! photography

Photographe spécialisé pour les entreprises : Portraits professionnels, portraits métiers — Industriel, architecture, produit et culinaire — Reportage événementiel

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